mercredi 7 mai 2025

15) Le Fantôme de la Côte d'Or

 



C'était en mars 1993. Après la fin de la Guerre froide, les grandes villes d'Europe accueillaient les anciens musiciens soviétiques comme des rois, et les compositeurs russes se produisaient lors de divers festivals.
Dans leur appartement de Küsnacht, Mathilde et son mari Bruno se préparaient à aller voir le ballet du Bolchoï à l'Opéra de Zurich, qui se produirait pour la première fois cette année-là. Après l'esthétique rigide de l'ère soviétique, "Le Lac des cygnes", qu'ils avaient interprété d'une manière moderne, avait fait sensation dans le milieu artistique.
"Regarde Bruno," dit Mathilde, excitée, en montrant le journal. "Les critiques louent beaucoup la nouvelle première danseuse, l'élève de Natalya Dudinskaya. Ils disent que c'est 'la synthèse parfaite de la discipline soviétique et du romantisme européen.'"
Bruno, en mettant ses boutons de manchette, partagea la joie de Mathilde. "Je sais, mon amour, ton rêve d'enfance se réalise. Nous allons voir un cygne russe en direct... Tu es tellement belle quand tu es heureuse," dit-il en attirant sa femme à lui et en l'embrassant.
Mathilde avait 49 ans, Bruno 51, et ces années étaient sans doute les plus belles et les plus brillantes de leur vie. Il restait encore 12 ans avant que Bruno ne soit diagnostiqué avec Alzheimer, et 20 ans avant sa mort. Cela faisait 22 ans qu'ils vivaient dans cet appartement, situé dans le plus beau coin du "Côte d'Or" du lac de Zurich.
Ils avaient acheté cet appartement en rez-de-chaussée en 1971, alors qu'ils étaient encore jeunes mariés, lorsque le béton était encore frais, et avaient soigneusement choisi eux-mêmes le papier peint. Le site avait été conçu par un architecte célèbre, reflétant les lignes modernes de l'époque. Il était composé de sept blocs, chacun avec seulement deux appartements. Entre les blocs s'étendait un grand jardin, qui serait plus tard orné de buissons et de fleurs que le jardinier taillerait chaque matin avec ses ciseaux.
Mathilde était amoureuse de cet espace vert, tandis que Bruno adorait la lumière du jour qui inondait l'intérieur de la maison. Les fenêtres de l'appartement, orientées dans les quatre directions, laissaient le soleil voyager silencieusement à travers la maison du matin au soir. Dans cet appartement, qui pouvait être considéré comme spacieux pour un couple, ils avaient rêvé d'avoir un jour des enfants, qui auraient leur propre chambre, et qu'ils grandiraient en courant dans ces jardins.
Ils avaient beaucoup essayé d'avoir des enfants, mais au milieu des années 1980, ils avaient fini par accepter la réalité de l'infertilité. Ils comblaient ce vide avec leur travail, les roses du jardin, leurs petites maisons de montagne où ils allaient en hiver, et ce que Mathilde aimait le plus : s'habiller élégamment et aller à l'opéra.
L'enfance et la jeunesse de Mathilde avaient été passées dans une grande propriété près de la ville de Kortrijk, en Belgique. Des domestiques travaillaient à la maison, des voitures pleines de vin et de viande étaient livrées directement par les producteurs, et les greniers et les caves étaient toujours pleins.
En 1966, comme dans chaque famille bourgeoise, sa famille l'avait envoyée à Londres pour apprendre l'anglais. Là, elle avait élargi son cercle d'amis internationaux et, en peu de temps, elle avait rencontré Bruno, un ingénieur suisse, dans ce groupe. Bruno avait fait des études d'ingénierie civile à Zurich et poursuivait un master à Londres. Il ne pouvait pas détacher ses yeux de Mathilde, grande, mince et aux yeux bleu clair. Ils étaient tombés amoureux. Cependant, la famille de Mathilde, propriétaire terrienne et encore très attachée à la structure féodale, s'était opposée avec force à ce mariage, notamment sa mère. Mathilde n'avait pas écouté leurs objections, renonçant à toute sa fortune pour épouser Bruno et s'installer en Suisse.
Ce soir-là, Mathilde s'était préparée avec soin, ses cheveux bruns relevés en chignon, ses yeux bleus soulignés d'un trait fin de crayon. Elle tenait ses boucles d'oreilles en diamant, un héritage familial, et hésitait devant le miroir à savoir si elle devait les mettre. Bien qu'elle n'ait pas parlé à sa mère depuis vingt ans à cause de son opposition à son mariage, cette dernière lui avait légué ces précieuses boucles d'oreilles à sa mort. Bruno avait compris son hésitation. "Vas-y, mets-les, elles te vont à merveille," lui dit-il, l'encourageant.
Leur situation financière était bien meilleure que dans les premières années de leur mariage, mais Mathilde, consciente des origines modestes de son mari, évitait encore les excès. Avec les mots de Bruno et l'approbation de ses yeux souriants, elle mit les grosses boucles d'oreilles en diamant. Elle enfila des chaussures à petits talons sous son manteau bleu clair à col en fourrure et, d'un geste élégant, s'accrocha au bras de son mari.
Malgré le froid de mars, la ville était vivante : les tramways passaient dans un léger bourdonnement, les gens se promenaient lentement dans les rues, discutant, entrant et sortant des magasins ou des restaurants de Seefeld. Les vitrines, encore illuminées par la lumière dorée du soleil couchant, créaient une atmosphère romantique. La soirée était splendide.
Le bâtiment de l'Opéra était bondé ce soir-là. Dans le hall, sous les lustres en cristal, les coupes de champagne cliquetaient, tandis que Mathilde scrutait les invités du regard à la recherche de visages familiers.
Lorsque le rideau se leva et que l'orchestre légendaire du Bolchoï joua les notes de Tchaïkovski, Mathilde s'accrocha secrètement au bras de Bruno. Dans le deuxième acte, "Les Quatre Petits Cygnes" et la parfaite synchronisation des danseurs émerveillèrent tout le public. Même les spectateurs suisses, réputés pour être difficiles à enthousiasmer, se levèrent pour applaudir.
Aux alentours de minuit, lorsqu'ils sortirent de l'opéra, le vent de mars soufflait sur le col en fourrure du manteau de Mathilde. Lorsqu'ils rentrèrent chez eux, leur excitation ne s'était pas dissipée. Bruno versa une dernière coupe de vin blanc du réfrigérateur et ils s'assirent sur le canapé en velours bordeaux du salon. Mathilde lui donna la coupe et ils burent, continuant à discuter du spectacle.
Mathilde se rendit dans la chambre à coucher pour se démaquiller. C'est alors qu'elle ouvrit la boîte à bijoux devant le miroir, et le charme du Bolchoï laissa place à la peur. Elle poussa un petit cri. La boîte était vide. Il n'y avait qu'un petit papier à l'intérieur. Il y était écrit : "N'ayez pas peur, le Fantôme est venu vous rendre visite." En dessous, un sceau rouge et une signature élégante.
Les mains de Mathilde tremblaient. Bruno se précipita immédiatement pour appeler la police. Mathilde, ne s'éloignant pas d'un mètre de lui, restait près de lui. Ensemble, ils visitèrent les pièces et allumèrent toutes les lumières de la maison. Personne n'était là.
En entrant, ils n'avaient rien remarqué de suspect. À part la boîte à bijoux vide, il n'y avait aucun signe de vol. Ils avaient ouvert la porte avec leurs propres clés. Il n'y avait aucune trace de forcage ou de rupture dans la serrure. La maison était en ordre, comme ils l'avaient laissée le soir même.

Mathilde réfléchit à d'autres objets de valeur qu'elle pourrait avoir. La montre Omega qu'elle avait offerte à Bruno pour leur vingtième anniversaire de mariage était toujours sur son poignet cette nuit-là. Dans le salon, dans l'armoire près de la table à manger, elle chercha le service en argent que sa mère lui avait acheté et qu'elle n'avait eu que depuis la mort de cette dernière. Leurs boîtes étaient aussi vides, et il y avait le même message : "Ne vous inquiétez pas, le Fantôme est venu vous rendre visite."

Bruno aperçut un éclat sur le tapis du couloir. C'était un vieux franc belge en argent. Mathilde possédait une collection de pièces anciennes, et la boîte contenant cette collection était dans la chambre. En l'ouvrant, un troisième message apparut.

À part cela, rien n’avait été touché dans la maison. Les rideaux étaient tirés correctement, les livres sous les lampes étaient disposés comme il se devait. Quelques tableaux précieux, les nouvelles télévisions pesant au moins vingt kilos, le tourne-disque et les vinyles étaient tous à leur place. Rien de gros n’avait été emporté. Tout ce qui avait été volé pouvait tenir dans un sac à dos. Le voleur avait trouvé ce qu'il cherchait comme s’il avait tout mis en place lui-même. Bien que tout semblait à sa place, une main invisible avait touché leur maison, et une atmosphère perturbante s’était installée dans le lieu.

Environ quinze minutes plus tard, deux policiers frappèrent à leur porte. Dès qu'ils entendirent l'histoire, ils comprirent immédiatement qu'il s'agissait du "Fantôme de la Côte d'Or", un voleur qui sévissait dans la région depuis deux ans et qu'ils n'avaient pas encore réussi à attraper.

L’un des policiers se rendit à la porte menant à la véranda. Elle était fermée, mais dans son coin inférieur, il y avait un petit trou bouché avec du dentifrice. Il appela immédiatement son collègue et lui montra. "Voilà, il l’a encore fait", dit-il en montrant le dentifrice encore humide, et ils échangèrent un sourire. En voyant les yeux effrayés des propriétaires, ils adoptèrent une expression sérieuse et prirent des notes tout en écoutant Bruno raconter ce qui s'était passé. Mathilde était encore sous le choc de l'incident et ne pouvait rien dire.

Les policiers expliquèrent que, dans les cas précédents, les voleurs entraient toujours par la même méthode. Bien qu'il y ait eu plus de quinze incidents, l'identité du criminel restait inconnue. Le ou les voleurs ouvraient un petit trou de trois millimètres dans le cadre d'une fenêtre ou d'une porte de villa ou d'appartement, inséraient un outil spécial à travers ce trou, abaissaient la poignée de l’intérieur, et pénétraient dans la maison sans laisser de trace. Aucun vol n'avait été observé, et après quelques affaires, les habitants avaient surnommé ce voleur "le Fantôme de la Côte d'Or".

Le style du Fantôme avait légèrement changé au fil des ans. Lors des premières années, il ne volait que de l'or et de l'argent, dédaignant les objets en argent. Son message disait "Ne vous inquiétez pas, je ne suis qu'un visiteur." Après que son surnom de "Fantôme de la Côte d'Or" ait été rendu public, il modifia son message pour écrire "Ne vous inquiétez pas, le Fantôme est venu vous rendre visite."

Le voleur était extrêmement méticuleux. Il portait probablement des gants de tissu de bijoutiers, car il ne laissait aucune empreinte digitale. Comme dans ce cas, toutes les armoires étaient fermées, aucune chaise n'était renversée. La porte du jardin était fermée de la même manière qu'elle avait été ouverte, et le trou était soigneusement comblé avec du dentifrice blanc. Le Fantôme ne se précipitait jamais; il lui fallait du temps pour percer le trou, entrer dans la maison, et chercher méthodiquement les objets de valeur.

Les policiers pensaient que le voleur surveillait les maisons, s'assurant qu'elles étaient vides avant d'entrer. Mathilde expliqua que, chaque samedi soir, ils allaient à l'Opéra de Zurich, leur abonnement en main, et qu'ils mangeaient quelque chose au café de l'opéra avant de rentrer après quatre ou cinq heures. Mais les week-ends où ils ne se rendaient pas à l'opéra, ils partaient à leur maison de montagne et passaient tout le week-end là-bas. Ils prenaient aussi des cours de danse le jeudi soir. Dernièrement, Bruno et elle se rendaient souvent chez sa mère, qui, ayant déménagé dans une maison de retraite, ne s'y était pas encore adaptée et les appelait sans cesse pour les inviter à dîner.

Mathilde expliqua que, bien qu'ils ne soient pas souvent à la maison, ils connaissaient tous leurs voisins depuis des années. Si quelqu'un avait surveillé la propriété, il devait avoir attiré l'attention de quelqu'un.

Les policiers leur dirent qu'ils reviendraient le lendemain pour interroger les voisins et leur souhaitèrent une bonne nuit. En partant, ils plaisantèrent en disant : "Ne vous inquiétez pas, le Fantôme ne revient jamais deux fois au même endroit. Il ne reviendra plus ici. Dormez tranquilles."

Malgré cela, Mathilde et Bruno ne purent presque pas dormir cette nuit-là.

Le lendemain, Mathilde accompagna la police dans l'interrogatoire des voisins. Personne n'avait vu quoi que ce soit. L’un des deux voisins qui pouvaient voir la véranda n’était pas à la maison ce soir-là, et l’autre était trop absorbé par un film à la télévision. Les autres voisins ne pouvaient pas voir la véranda. Cependant, un voisin de l'autre côté de la maison, qui pouvait voir la chambre à coucher, avait remarqué de la lumière dans la fenêtre. Le voleur semblait avoir allumé les lumières sans aucune crainte.

La police leur dit qu'ils n'avaient pas de preuves concrètes pour le moment, mais qu'ils poursuivraient l'enquête.

Les mois passèrent. Le Fantôme visita encore plusieurs maisons sur la Côte d'Or au bord du lac de Zurich cette année-là. À l'automne de cette année-là, les événements cessèrent soudainement. L'enquête de la police continua pendant un certain temps, mais les témoignages des voisins, les analyses des empreintes digitales, l'examen de l'outil utilisé pour percer le trou, et même l'affectation de fonctionnaires civils n'aboutirent à aucun résultat.

La vague de vols surnommée "le Fantôme de la Côte d'Or", qui s'était étendue de 1990 à 1993, prit fin, et les dossiers d'enquête furent rangés dans des étagères poussiéreuses. Selon les estimations de la police, la valeur des objets volés pendant cette période avoisinait les six millions de francs suisses.

Des années plus tard, un homme du nom de R.A. fut arrêté à la gare principale de Zurich. Il avait été capturé alors qu'il était recherché pour un autre crime. Cet homme avait 23 antécédents judiciaires, allant du vol à la profession de cambrioleur, en passant par des entrées illégales dans des maisons et des crimes sexuels. La police avait de sérieux doutes quant à son identité en tant que "Fantôme de la Côte d'Or". Cependant, les liens entre cet homme et les célèbres vols du bord du lac de Zurich n'ont jamais été établis légalement. À 55 ans, ce citoyen allemand, ayant vu son nom apparaître sous le titre "Fantôme de la Côte d'Or" dans le journal Blick, déclara qu'il avait été "condamné dans l'opinion publique sans preuves suffisantes", et il intenta même un procès contre le journal.

Les vols commis dans ce quartier calme et magnifique de Zurich restent aujourd'hui un mystère. Le Fantôme ne réapparut jamais. Mais Mathilde conserva toujours les messages qu'il avait laissés dans la boîte à bijoux et aux deux autres endroits.

Les années passèrent. Les enfants des voisins couraient dans les jardins, grandissaient, se mariaient même. Les anciens voisins étaient partis, de nouveaux étaient arrivés. Bruno mourut de la maladie d'Alzheimer. Mathilde vivait seule dans son appartement au rez-de-chaussée. À presque quatre-vingts ans, sa démarche était plus lente, mais son esprit restait vif. Certaines mémoires… certaines nuits… ne disparaissaient jamais de son esprit.

...
Il y a huit ans, un jour de septembre, j'ai emménagé dans l'appartement du dessus de Mathilde. Bien sûr, elle ne m'a pas accueillie les bras ouverts, mais étant cinq ans plus âgée que ma mère, j'ai veillé à lui témoigner de la courtoisie et de l'attention. C'était une femme sélective et exigeante. Cependant, je commençais à tisser des liens progressivement en lui rapportant de petits cadeaux de mes voyages. Pourtant, elle n'a jamais modifié son attitude distante et légèrement sceptique.

Deux ans plus tard, j'ai rencontré un homme belge, et cela a été l'une des raisons principales pour lesquelles elle a commencé à s'adoucir à mon égard. Bien qu'elle ne fût partie que rarement pour sa patrie, elle admirait beaucoup mon petit ami. Dès qu'elle l'a vu dans les escaliers, elle a été immédiatement charmée. Ses yeux brillaient et elle a dit : "Quel bel homme !" Après une relation difficile qui m'avait beaucoup blessée, elle m'a dit que cette nouvelle relation me ferait du bien.

Ainsi, notre amitié s'est renforcée. Lorsque je partais en Belgique, je lui rapportais des petites crevettes qu'elle aimait. Quand sa santé n'était pas au mieux et qu'elle n'osait pas sortir en promenade, je l'accompagnais. Pendant nos marches, elle me racontait des anecdotes du passé. Elle était extrêmement cultivée. Nous parlions de l'œuvre de la première femme architecte de Suisse, qui se trouvait dans notre quartier et était protégée, des projets de routes réalisés par son défunt mari, de l'entretien des rosiers, de ses sopranos préférées, de politique, et de bien d'autres sujets. Je commençais à apprécier cette femme froide, car elle partageait une quantité d'informations encyclopédiques.

Un jour, dans son jardin, elle a constaté qu'un de ses nouveaux rosiers avait été arraché de ses racines. Il y avait un grand vide béant à l'endroit où il se trouvait. Mathilde a frappé à ma porte, visiblement effrayée. Elle m'a dit qu'on lui avait arraché la rose et m'a demandé de descendre. Comme elle était une femme très suspicieuse, j'ai d'abord cru qu'elle me suspectait. Mais en réalité, elle avait vraiment peur. Elle s'est ensuite laissée tomber sur le fauteuil de sa véranda, tournant son visage vers le coucher du soleil. "Il y a trente ans..." a-t-elle commencé. Puis elle m'a raconté l'histoire du Fantôme de la Côte d'Or. J'écoutais avec de grands yeux. Pensant que je ne la croyais pas, elle a ajouté :

"Les notes sont toujours avec moi. Lorsque j'ai trouvé la boîte à bijoux, je me souviens encore comment mes mains tremblaient devant le miroir." Ses yeux se sont tournés vers les branches de roses géantes et roses en fleurs.

"Parfois, même lorsqu'une ombre passe, je peux entendre mon cœur battre à travers mes oreilles."

Je croyais que les lieux avaient une mémoire. J'ai posé ma main sur sa main tremblante. "Peut-être que je pourrais écrire son histoire." ai-je dit. En voyant l'inquiétude qu'elle éprouvait après toutes ces années, j'ai ajouté : "Ne t'en fais pas, nous changerons le nom." Un jour, je viendrai prendre des notes et j'en ferai une histoire.

Certaines histoires sont oubliées, certaines sont racontées. Mais il y en a d'autres, comme ce trou dans la porte, qui laissent des traces dans le temps et l'espace.

Un voleur mystérieux, un passé effacé, et une peur que le temps ne peut dissiper.

Dans l’un des quartiers les plus paisibles de Zurich, une série de cambriolages raffinés laisse derrière elle de simples billets signés par le mystérieux « Fantôme de la Côte d’Or ». Des décennies plus tard, Mathilde, octogénaire solitaire, se confie à sa voisine après qu’un événement étrange ravive ses angoisses enfouies. Une histoire troublante de souvenirs, de mystère, et de traces invisibles que certains laissent derrière eux.

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